[Correspondance à Louis SEIGNER] Ensemble de 22 lettres la plupart autographes signées. Jacques AUDIBERTI (3 l.a.s) À propos de sa comédie créée en 1962, « La fourmi dans le corps ». Il informe Louis Seigner qu’il a été amené à étudier le texte desdeux actrices, Hélène Perdrière et Thérèse Marney, « et que ce travail en commun poussé jusqu’à un commencement d’indication de ton et de mouvement nous a permis de très précieux pas en avant dans l’élaboration du spectacle. J’ai moi-même senti dans ces lectures vécues la nécessité d’éclaircissements à fournir au public et d’appuis à donner aux comédiens. Je n’ai donc pas hésité à la lumière de ces contacts confiants et sympathiques à modifier, çà et là, les termes contestables, à éluder les sources vraisemblables d’obscurité et à doubler ou à compléter les passages lyriques par quelques réflexions plus prosaïques ou plus immédiatement lucide confiée par exemple à Machelin (Il s’agit d’Elisabeth Machelin, rôle d’Hélène Perdrière) ou à l’écrivain (Jean Marchat) Il sera question aussi d’André Barsacq, le metteur en scène, qu’il qualifie d’une grande courtoisie, « d’une rapidité intellectuelle, d’une facilité dans les rapports qui, jusqu’à présent me rassurent et m’enchantent ». Lettres d’une grande richesse sur la mise au point et à l’élaboration de cette comédie. Berthe BOVY (l.a.s) Elle indique que Germaine Tissier lui a spontanément affirmé qu’elle ferait l’impossible pour lui. « La Comédie !...On fait un boulot, mais le cœur n’y est pas…Cela semble puéril ce métier en ce moment… ». Georges CHAMARAT (2 l.a.s) Félicitations au sujet d’une décoration, et d’une tournée à New York, « bien fatigante ». Jacques CHARON (l.a.s) Concernant Jean Marchat, qui est passé à la Régie, « très mécontent d’être remplacé dans Alceste samedi prochain. Il veut absolument le jour et pour cela, est disposé à répéter avec Mlle [Nicole] Mérouze. Que faire ? ». Béatrix DUSSANE (l.a.s) Elle fera le nécessaire pour que le public soit au courant de la cérémonie du compliment de clôture et bien présent à la situation. Pierre DUX, (3 l.a.s), à propos de répétitions et de la préparation de « Cyrano » dont il voudrait faire une série en septembre. « La représentation à Chambord est impossible… ». Michel ETCHEVERY (2 l.a.s) Il lui adresse un grand « merde, pour ce soir ». Valéry GISCARD D’ESTAING (lettre signée, en tant que président de la République) Il lui renouvelle ses félicitations pour la qualité et « remarquable de votre jeu, et vous dire combien j’ai été touché par les mots d’encouragement que vous m’avez exprimés ». Fernand LEDOUX (2 l.a.s) « Bravo ! Je suis heureux pour vous et pour le théâtre que vous honorez depuis tant d’années… ». Il compatit à son éloignement de ses proches, causé par son service militaire, « mais je vous envie malgré tout de n’être point civil. Le jeu théâtral en ce moment a perdu sa raison et son utilité pour le moral de nos populations … ». Paul MEURISSE (c.a.s de Perros-Guirec). Il lui adresse son amical souvenir. Denise NOËL (l.a.s) « Cher Doyen, M…e, que ce gros mot vous accompagne toute la soirée ». Gérard PHILIPE (l.a.s) Il espère que Seigner a pu retrouver un « Paris, favorable à tous vos désirs » Il le remercie également pour le service rendu et vient d’écrire à son imprésario, « pour qu’il vous remette la somme que vous m’avez prêté… ». Jean PIAT (c.a.s) Il s’adresse à « Monsieur de doyen », et lui envoie un double d’une lettre. « Je suis à votre disposition pour expliquer les raisons de tout cela… J’ai cessé d’avoir de l’indulgence pour le désordre…Je préfère ne penser qu’au travail… ». Jean-Paul ROUSSILLON (l.a.s) Il lui fait part de son désarroi « momentanné (sic), vu les proportions démesurées et non souhaitées de ma part… Ceci est la raison de ma demande de remplacement dans le 'Malade Imaginaire'. Comme je joue Thomas pour les dernières fois, le jouer avec vous m’aurait été une joie dont vous ne devez pas douter… ».On joint plusieurs cartes de visite autographes, dont celles de Paul Fort, de Michel Galabru, de Jean-Laurent Cochet, de Micheline Boudet etc…On joint également un télégramme de Brigitte Bardot (texte machine du 2 novembre 1960), à propos de son film « La vérité », sorti ce même jour. Elle lui adresse ces quelques mots : « D’avoir tourné à vos côtés me donne confiance pour ce soir. Amitiés ».On joint en plus, un extrait autographe de Victorien Sardou, relatif à sa pièce de théâtre, « L’affaire des poisons ». (1 pp. in-8, avec de nombreux repentirs et corrections). Brouillon de l’acte IV, de la scène XI, selon une information de Jean Sardou, rédigée au dos de cet extrait, pièce de théâtre créée au Théâtre de la Porte-Sain-Martin en 1907.