Louis-Jean-Jacques DURAMEAU (Paris, 1733 - Versailles, 1796) Herminie chez les bergers Toile Hauteur : 56 cm Largeur : 43,5 cm Le sujet est tiré du chapitre VII du poème épique " La Jérusalem délivrée" du Tasse. Herminie, princesse d'Antioche, porte l'armure qu'elle a dérobée à Clorinde, sa rivale dans l'amour de Tancrède. Dans sa fuite, elle se cache sur les rives du Jourdain, où elle rencontre un vieux berger et sa famille qui la recueillent. Une autre version de cette composition est connue (collection particulière, voir Anne Leclair, Louis-Jacques Durameau 1733-1796, Paris, Arthena, 2001, p. 173-174, n°80). On note quelques variantes comme nos deux jeunes filles, au second plan à droite, remplacées par un couple, ou dans la position du cheval à gauche. Les deux esquisses sont préparatoires à un très grand format perdu (3,20 x 2,58 m), probablement détruit pendant la Seconde Guerre mondiale, commandé par d'Angivilliers en 1781 et destiné à servir de carton de tapisserie pour les Gobelins. Il fut exposé au Salon de 1783, sous le n°13. Depuis la parution de cette monographie, il y a vingt ans, une solution alternative a été proposée, qui verrait dans ce tableau une esquisse pour le morceau de réception à l'Académie Royale de Gabriel Briard en avril 1768 sur ce même sujet d' « Herminie sous les armes de Clorinde », lui aussi disparu (Marc Sandoz, Gabriel Briard (1725 - 1777), Paris, Editart-Quatre chemins, 1981, p. 140. Cet auteur mentionne une esquisse de Biard signalée dans la vente de la collection De Boynes, le 15 mars 1785, "l'esquisse de son tableau de réception", de 22 sur 16 pouces, soit les dimensions de notre toile.