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Premium Aimée-Sophie DUPUIS, Mme Symphorien MEUNIÉ (1803 - 1864).
Aimée-Sophie DUPUIS, Mme Symphorien MEUNIÉ (1803 - 1864).
Lot 27
Aimée-Sophie DUPUIS, Mme Symphorien MEUNIÉ (1803 - 1864).
Livre de comptes manuscrit, 1825-1866 ; in-folio (37 x 25 cm) de 284 pages ; étiquette de Chaulin, Papetier du Roi ; cartonnage de l'époque, dos de basane verte.
Ce registre a manifestement été tenu par elle ; elle avait appris le dessin d'architecture avec sa mère, et travaillait pour son père, pour lequel elle établissait des mémoires de travaux («un mémoire de travaux fait pour mon père», p. 23), avant de travailler pour son mari ; elle s'occupait d'ordonner des travaux, de les surveiller et les vérifier, puis de l'établissement des comptes.
Née 22 janvier 1803, fille de Sophie Dupuis (1777-1846) et Pierre Fontaine, elle a épousé le 21 novembre 1827 l'architecte Symphorien Louis Meunié (1795-1871), et est morte le 27 mai 1864.
Ce livre court de novembre 1825 à octobre 1866. Il est soigneusement tenu par Aimée-Sophie Dupuis, pour elle-même, en partie peut-être aussi pour son père Fontaine et son mari Meunié. En témoigne la page 23, intitulée «Compte avec mon père» ; elle y mentionne «ma dot de 8000 f. portée à mon contrat de mariage», dont le 1er acompte est versé le 26 septembre 1827, et dont le compte est soldé le 16 février 1838 ; on y lit aussi les dépenses pour l'installation du ménage.
Le compte de chaque client est dressé avec soin à l'encre brune, puis après le solde biffé de deux traits à l'encre rouge. Y sont mentionnées les commandes aux fournisseurs de gros œuvre, les estimations immobilières, l'expertise des servitudes, la surveillance et vérification des travaux, les visites d'entretien, les mémoires sur les projets, etc., le tout soigneusement chiffré.
Les clients sont principalement des artisans ou commerçants, dont plusieurs dans les galeries du Palais-Royal, et des propriétaires. On relève également des comptes avec PERCIER, «architecte au Louvre» (p. 15), le baron Meneval (p. 9-12), le notaire Morel d'Arleux (p. 19), le fameux traiteur Chevet (p. 39), le baron de Coubertin en vallée de Chevreuse (p. 98), Madame ADÉLAÏDE, sœur de Louis-Philippe pour son hôtel rue de Varennes et les hospices d'Enghien (p. 176-184) et la maison d'Orléans pour sa succession (p. 192-193), le comte Drouyn de Lhuys ministre des Affaires étrangères (p. 217), la commune de Roissy (p. 80), le collège de Juilly (p. 81), l'hôtel Meurice rue de Rivoli (p. 166 et 187), etc.
En mai 1833 (p. 62), elle s'associe avec l'architecte MARCEL (6 rue de la Paix) pour lequel elle va beaucoup travailler (p. 62-66), notamment pour ses deux principaux clients le duc et le comte de CAMBACÉRÈS, neveux de l'Archichancelier de Napoléon : le duc Jean-Pierre-Hubert (1798-1881), et son frère le comte (1804-1878). Pour le duc, elle s'occupe de son hôtel de la rue de l'Université, et de son domaine de Migneaux à Verrières-le-Buisson (p. 129-130), et de ses fermes au Plessis-Belleville (p. 170) ; pour le comte, elle s'occupe, en septembre 1840 (p. 150) d'un «monument de famille au cimetière de l'Est», et de son hôtel rue Saint-Dominique (p. 198).
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Pierre François Léonard FONTAINE, et son époque - Dessins inédits
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21/11/2025 : 11h00
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