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Ferdinand VOET (Anvers 1639 - Paris 1689) Portrait de gentil…

Lot 5
Estimation : 20 000 € - 30 000 €
Date de la vente : 25/11/2025 à 14h00
Description
Ferdinand VOET (Anvers 1639 - Paris 1689) Portrait de gentilhomme en robe de chambre Toile 75 x 63 cm Provenance : Collection de la marquise G. Cavalcabò-Misuracchi, Cremone ; Resté dans la famille jusqu'à une date récente. Jacob Ferdinand Voet connu en Italie sous le nom de Monsù Ferdinando ou Ferdinando dé Ritratti, fut l'un des portraitistes les plus en vogue de la Rome baroque. Entre le pontificat de Clément IX Rospigliosi (1667-1669) et les débuts de celui d'Innocent XI Odescalchi (1676-1685), il s'imposa comme un peintre de premier plan, reconnu à travers toute l'Europe du Grand Siècle. Voet consacra sa carrière au portrait. Son catalogue continue de s'enrichir, après la publication de la monographie parue en 2005 (voir F. Petrucci, Ferdinando Voet (1639 - 1689) detto Ferdinando dé Ritratti, Rome 2005). Les recherches les plus récentes ont permis de redonner à ce peintre flamand toute sa place dans l'histoire de l'art, dont l'œuvre a souvent été confondue avec celles de Pierre Mignard, Carlo Maratta ou encore Giovan Battista Gaulli dit Il Baciccio, ses grands rivaux romains dans l'art du portrait (voir I Gentiluomini di Voet, Gênes 2021). Formé à Anvers, probablement dans l'atelier de son père, il s'installe à Rome dès 1663. Il travailla pour les grandes familles aristocratiques (son premier commanditaire connu fut Wilhelm von Fürstenberg, pour lequel il exécuta vers 1665-1666 un portrait encore conservé dans la famille) : Chigi, Borghese, Pamphilj, Colonna, Rospigliosi - ainsi que pour Christine de Suède, dont il diffusa l'image officielle à partir de 1669. Parmi ses portraits les plus célèbres figurent ceux de Maria et Ortensia Mancini (coll. particulière), de Flavio Chigi (Ariccia, Palais Chigi) ou encore de Lorenzo Onofrio Colonna (Rome, coll. Colonna). Son succès conquit les voyageurs anglais du Grand Tour, qui affluaient à Rome dans les années 1670. Notre gentilhomme pourrait s'inscrire dans la tradition du portrait-souvenir des milordi à Rome pour leur Grand Tour, comme en témoignent les nombreux portraits de nobles anglais et écossais en robe de chambre, en concurrence avec ceux de Maratta, représentés en " costume à l'ancienne ". Nous citons les portraits de Sir Thomas Isham, du comte d'Arran ou de Sir Philip Perceval (voir op.cit., p. 265, n°263, reproduit). Notre tableau est un bel exemple de synthèse entre la rigueur flamande du portrait avec la grâce italienne. Nous retrouvons la touche libre et lumineuse du peintre, inspirée des maîtres vénitiens, qui confère à notre modèle une élégance sensuelle et une douceur presque pastel, notamment dans le traitement de l'étoffe brodée et des accessoires de vanité (le nœud, la perruque). Vers 1680, après un court séjour à Rome, Voet s'établit d'abord à Florence, attiré par la perspective de succéder à Justus Sustermans, portraitiste officiel des Médicis décédé en 1681. Puis, entre 1682 et 1684, il travailla dans le Piémont, réalisant des portraits pour la maison de Savoie et la noblesse locale, notamment les comtes Solaro di Govone, Valperga di Masino et les marquis Turinetti di Priero. Il termina sa carrière en France, où il exécuta de nombreuses commandes pour des membres de la cour, avant de mourir à Paris en 1689. Expert : René Millet Expertise
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TABLEAUX ANCIENS
75009 Paris - France
111 lots
25/11/2025 : 14h00
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