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Premium Attribué à Juan Correa (Mexique, 1646 - 1716)
"Archange Sain…
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Attribué à Juan Correa (Mexique, 1646 - 1716)
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Lot 68
Description
Attribué à Juan Correa (Mexique, 1646 - 1716)
"Archange Saint-Raphaël en pèlerin et guide des voyageurs" et "Saint Gabriel l'archange"
Paire de peintures à l'huile sur toile.
70,5 x 49 cm chacune.
Nous retrouvons plusieurs caractéristiques ou traits stylistiques parmi nos archanges et autres œuvres signées de la main de Correa. Les plus évidentes, à notre avis, sont les suivantes :
- L'existence d'un type de paysage naturel lorsque la scène ne se déroule pas à l'intérieur, comme les types d'arbres, les ciels avec des nuages diffus, les tons de la végétation qui encadre la scène et lui donne force et présence.
- Le type de personnage est toujours très caractéristique, avec des traits physiques très semblables, des visages ovales avec des nez fins, des lèvres petites et légèrement pleines, des cheveux clairs et des ailes d'une typologie très distinctive de la sienne.
- Dans les vêtements, les similitudes sont également évidentes, dans les choix chromatiques du peintre, le mouvement qu'il transmet toujours dans les vêtements, l'utilisation d'une blouse en soie avec un glacis transparent qui apparaît toujours sous les manches et dans les ouvertures inférieures des vêtements, que le peintre fronce avec un fermoir en bijou pour révéler les jambes de l'archange, un geste très en accord avec le goût baroque.
- Enfin, les archanges portent des bottes similaires qui laissent les orteils à découvert.
Ce sens du mouvement naturel que nous avons évoqué est toujours renforcé par la posture particulière de l'archange, les bras souvent étendus et formant une diagonale, attirant vers lui une autre figure de la scène ou indiquant un chemin, comme le fait notre saint Raphaël en pèlerin.
Nous justifions ces comparaisons en confrontant nos beaux archanges, par exemple, à ceux qui font partie de la chapelle des Saints Anges, également connue sous le nom de Saint-Michel, dans la cathédrale métropolitaine de Mexico. On y trouve le retable de l'Ange gardien, également connu sous le nom de Saint Gabriel.
Comme on peut le lire dans la biographie de Correa par Elisa Vargas et José Guadalupe Victoria, Correa a laissé un nombre considérable de peintures sur des thèmes angéliques, rassemblées dans l'un des chapitres. L'ouvrage susmentionné fait également état de la prédilection de Correa pour cette figure : "Les anges sont l'un des thèmes les plus fréquemment représentés par les peintres de la Nouvelle Espagne, étant donné le ton manifestement décoratif et allégorique de la peinture religieuse de cette période. Ils ne sont pas des figures secondaires ou complémentaires des grands thèmes religieux, mais font l'objet d'une dévotion particulière. La preuve en est la vénération généralisée dont jouit saint Michel Archange".
Les auteurs signalent la chapelle des Saints Anges de la cathédrale métropolitaine, mentionnée et richement ornée, et ils nous informent que, sur les trois retables existants, deux sont des œuvres de Juan Correa, que nous venons de comparer.
Il s'agit d'une belle paire de peintures à l'huile représentant deux archanges, l'un des sujets les plus fréquemment représentés par les nouveaux peintres espagnols, étant donné le ton éminemment décoratif et allégorique de la peinture religieuse de l'époque. Nous les voyons comme les figures principales, centrales, exigeant un culte particulier, contrairement à d'autres œuvres où ils apparaissent comme des figures secondaires faisant partie de la scène.
Avec plus de finesse, de détails et de raffinement dans les lignes et les visages, notre artiste représente deux anges en chemin, sur un fond clairement influencé par l'art flamand.
L'archange saint Raphaël n'apparaît pas seul dans la scène. Notre artiste le peint parfaitement vêtu comme un pèlerin sur le chemin de Saint-Jacques, comme un guide pour les voyageurs. Il le place en compagnie de Tobie, qu'il guide, et qui apparaît à droite.
Il existe une relation évidente entre le personnage représenté et le livre de Tobie. Le Livre de Tobie, dans l'Ancien Testament, raconte comment saint Raphaël l'Archange a aidé Tobie à épouser Sarah, une femme qui a vu mourir les hommes qu'elle avait épousés auparavant, tourmentés par un démon lors de leur nuit de noces. Raphaël a accompagné Tobie dans son voyage, en lui tenant la main. Il est donc le "guide des voyageurs ou des pèlerins".
Une scène religieuse dans un paysage au bord d'une mer agitée, avec des coquillages éparpillés le long du chemin, où le bâton et son offrande et la main qui le guide lui montrent le chemin à suivre.
Gabriel, en tant que "messager divin", est représenté comme une figure solitaire, marchant également sur un fond de montagnes et de végétation. Peint et immortalisé sous la forme d'une sculpture éclairée par une lumière éthérée, il est un être céleste que l'on invoque pour obtenir conseils, protection et inspiration.
Les deux archanges reflètent toute leur âme et sa nature dans leur visage : leur statut de messagers, la psychologie et la profondeur de leurs sentiments, et leur beauté juvénile, autant de reflets de leur être céleste.
Deux œuvres d'une finesse exquise, avec une grande attention aux textures des tissus et aux détails des bijoux, et des couleurs vives et riches, montrent leur auteur comme un maître de l'expressivité à travers la lumière et les ombres de tout ce qui est peint.
Juan Correa est considéré comme le principal peintre de la fin du XVIIe siècle au Mexique. Fils d'un célèbre chirurgien espagnol et d'une femme noire affranchie, Correa a été l'un des rares artistes métis à atteindre la célébrité à son époque (la peinture était généralement considérée comme le domaine des maîtres blancs ou espagnols). Ses deux grandes toiles murales pour la sacristie de la cathédrale de Mexico (1691-98), par exemple, sont considérées comme des chefs-d'œuvre de l'art baroque mexicain.
L'Institut national d'anthropologie et d'histoire du Mexique le décrit comme "l'un des principaux représentants du baroque au Mexique, dont les œuvres se caractérisent par leur somptuosité, leur souci du détail et leurs tons dorés".
Ses origines se reflètent dans son art, "son père étant d'origine africaine et espagnole [et] Juan Correa fut le premier à peindre des anges à la peau noire ou brune et la Vierge au teint sombre" - une caractéristique qui "deviendra une marque indéniable de ses créations".
Références bibliographiques :
- Vargas Lugo, Elisa y Guadalupe Victoria, José. (1985). "Juan Correa. Su vida y su obra. Tomo II Primera parte". Universidad Nacional Autónoma de México.
- Mediateca Instituto Nacional de Antropología e Historia. (19 de octubre de 2020). "Juan Correa". https://mediateca.inah.gob.mx/repositorio/node/5231
- Mediateca Instituto Nacional de Antropología e Historia. (22 de enero de 2022). "Juan Correa, pintor novohispano afrodescendiente". https://mediateca.inah.gob.mx/islandora_74/node/5383
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