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Premium École vice-royale. XVIIIe siècle.
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École vice-royale. XVIIIe siècle.
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Lot 76
Description
École vice-royale. XVIIIe siècle.
Union mystique de saint François Xavier et de la Divinité"
Huile sur toile.
69 x 45,5 cm.
D'une exécution exquise, cette œuvre représente l'union mystique entre saint François Xavier et la Divinité, représentée ici par Jésus aux côtés de sa mère Marie, qui étend le bras pour lui offrir un lys, symbole de sa chasteté et de son amour dévoué pour la Vierge. Le saint, né en Navarre, leur offre son cœur ailé, enflammé d'amour, qui s'envole vers le haut dans un acte d'abandon total.
La scène, entièrement verticale, est interrompue sur la droite par un ange agenouillé qui regarde directement le spectateur, l'invitant à la réflexion, tout en lisant ses vœux, marquant ainsi un moment d'engagement profond. Le saint, regardant vers le haut dans la pose caractéristique de son iconographie, contemple la Vierge et son Fils dans les cieux, entourés de nuages.
À ses pieds reposent ses renoncements au monde : une couronne d'or, symbole du pouvoir et de la gloire terrestres, et les renoncements ecclésiastiques représentés par le chapeau de cardinal, en référence au vœu des jésuites qui rejettent les honneurs ecclésiastiques tels que l'évêché ou le cardinalat.
Ce saint a été profondément vénéré depuis les temps les plus reculés. Saint François Xavier était un prêtre jésuite et un missionnaire en Inde, né en Navarre, et l'un des premiers compagnons de saint Ignace de Loyola. Animé par le zèle de répandre l'Évangile, il a inlassablement proclamé le Christ dans d'innombrables régions de l'Inde, des Moluques et d'autres îles voisines, pour finalement atteindre le Japon. Après une vie de voyages missionnaires et de conversions, il meurt en 1552 sur l'île de Shangchuan (San Xon), en Chine, rongé par la maladie et les épreuves, comme l'indique le martyrologe romain.
Les images de ce type étaient très courantes dans la peinture coloniale et s'inspiraient souvent de gravures européennes, notamment flamandes, avec des détails adaptés localement. Dans cette œuvre particulière, la composition est dérivée d'une gravure flamande de Paulus Pontius datant de 1629, adaptée ici à un format peint.
L'influence flamande est également évidente dans la guirlande florale qui encadre l'ensemble de la scène, un genre qui s'est développé aux Pays-Bas dans les écoles flamande et hollandaise, ainsi que dans certaines régions italiennes. Les fleurs et les feuilles soigneusement disposées servent à encadrer et à mystifier l'instant. Parmi elles, on trouve des roses, des pivoines, des œillets, des giroflées, des jonquilles, des lys, des tulipes, des iris et d'autres fleurs - certaines communes, d'autres originaires du Pérou - dont beaucoup ont été copiées sur diverses peintures.
Un trait distinctif de la peinture de Cusco visible dans cette œuvre est l'application généreuse de feuilles d'or : dans le col et la ceinture du saint, la couronne à ses pieds, le manteau étoilé de l'ange et les vêtements richement brodés de Jésus et de Marie.
En bref, il s'agit d'une œuvre de dévotion, probablement créée pour une église, un cadre catéchétique jésuite, une maison de profès ou un centre de formation de la Compagnie de Jésus, ou pour la vénération privée des novices et des stagiaires. Il s'agit d'une peinture destinée à inspirer la foi et la dévotion comme sources de force spirituelle.
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