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École d'espagnol. Peut-être Madrid. Milieu du XVIIIe siècle.
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Lot 43
Estimation : 10 000 € - 12 000 €
Date de la vente : 27/11/2025 à 19h00
École d'espagnol. Peut-être Madrid. Milieu du XVIIIe siècle. "Le miracle de saint François de Paule Groupe sculptural en bois sculpté et polychrome. 44 x 37 x 19 cm. Beau groupe sculptural du saint fondateur de l'Ordre des Minimes, représenté dans une attitude de prière avant d'accomplir un miracle. La devise "Charitas Dei" (Charité de Dieu) apparaît dans l'image, tenue par des putti sur un petit rocher, symbolisant sa profonde dévotion à la charité et son amour pour Dieu et pour les autres. La gouge du sculpteur a magistralement saisi l'ensemble de son anatomie, y compris le visage, les mains et les pieds. Son regard vers le ciel est superbe, son "Duc in Altum" constant, parfaitement rendu, le maintenait debout, ferme et dévoué, même lorsque son corps n'avait plus de force. C'est un regard mystique et profond, sur un visage exquis où le traitement des cheveux et de la barbe est sublime. Cette sculpture de dévotion raconte la résurrection de son neveu Nicola, qui reposait entre les mains de sa mère Brígida, la sœur du saint. Devant le cadavre du jeune homme, saint François de Paule pleura amèrement. Il le pleura longtemps jusqu'à ce qu'il revienne à la vie. Une fois revenu à la vie, il fut rendu à sa sœur et à sa mère, et le saint lui fit promettre qu'elle n'empêcherait jamais son fils de se consacrer à Dieu. Plus tard, il entrera dans l'ordre de son oncle. Nous remercions Javier Baladrón, docteur en histoire de l'art, pour l'identification et le catalogage de cette œuvre. Nous la transcrivons ici. Ce groupe sculptural raffiné et exquis, dont la figure centrale est Saint François de Paule, est un magnifique exemple de la sculpture du XVIIIe siècle et, plus précisément, de l'imagerie de petite taille destinée à la dévotion privée et aux vitrines. Ces pièces étaient principalement destinées aux oratoires domestiques, bien qu'elles puissent également occuper des vitrines et des niches dans les églises et les couvents. Ce type de vitrine se caractérise non pas par des figures isolées, mais par des scènes situées dans un environnement, généralement un paysage ou un décor architectural, qui renforce le message dévotionnel ; dans ce cas, un environnement rocheux avec des éléments arboricoles, végétaux et surnaturels, comme nous le verrons. Saint François de Paule (1416-1507), fondateur de l'Ordre des Minimes, également connu sous le nom d'Ermites du Frère François de Paule, a introduit l'humilité comme complément aux trois vœux franciscains de pauvreté, de charité et d'obéissance. Le nom de Minimes fait précisément référence à leur volonté de se considérer comme les plus petits parmi tous les ordres religieux. Né en Calabre, il acquiert rapidement une réputation de thaumaturge, comme en témoigne le fait que le roi Louis XI de France l'appelle en 1482 dans l'espoir d'être guéri par ses prières. Ses relations étroites avec la couronne française ont conduit François Ier à demander sa canonisation, finalement accordée en 1519 par le pape Léon X. Parmi les nombreux miracles qui lui sont attribués figurent des guérisons de malades ainsi que des résurrections, dont l'une est illustrée dans cette scène sculpturale. Le saint y est représenté en prière, les mains jointes et le regard levé vers un soleil radieux portant l'inscription CHARITAS DEI. Ses prières s'adressent à Dieu pour qu'il obtienne la résurrection de l'enfant tenu dans les mains de la mère agenouillée à ses côtés. Le saint apparaît debout et essentiellement statique, bien que le sculpteur introduise un dynamisme subtil en faisant tourner légèrement le torse vers la gauche tandis que la tête se tourne vers la droite pour contempler l'emblème solaire. Il porte son bâton caractéristique sous le bras droit et garde les mains jointes en prière. Alors qu'il est généralement représenté avec la tunique noire des Minimes, il porte ici l'habit franciscain brun habituel, attaché par un cordon à cinq nœuds et dont le capuchon retombe dans le dos. Le traitement des plis fait preuve d'un grand naturalisme, avec des rainures profondes et des drapés verticaux et arrondis. Si l'ensemble de la figure révèle un dévouement remarquable, le visage est particulièrement remarquable. Le sculpteur a réussi à rendre avec une grande précision la douceur des chairs et la texture flasque typique de la peau âgée. Les rides qui traversent le front et entourent les yeux soulignent l'âge avancé du saint, dont le large crâne chauve, peut-être dû à la tonsure, contraste avec la barbe volumineuse. Cette dernière, minutieusement travaillée à la fraise, composée de longues mèches sinueuses, presque individualisées, renforce, avec les cheveux grisonnants, son caractère de vénérable vieillard. Les grands yeux de verre en forme d'amande donnent de la vivacité au regard. Le nez aquilin, la petite bouche à peine visible sous la moustache et les oreilles finement sculptées complètent un modelage très abouti. Tout cela contribue à un visage plein d'expressivité et de ravissement, d'où émane un pathos dévotionnel en parfaite adéquation avec la spiritualité de l'œuvre. Saint François de Paule est placé au centre de la composition, flanqué de deux structures verticales. À gauche s'élève une colonne éthérée composée de nuages et de têtes de chérubins ailés, couronnée par l'emblème des Minimes : un soleil flamboyant avec la devise CHARITAS DEI en son centre. À droite, une masse rocheuse soutient un autre groupe de nuages avec des têtes de chérubins ailés, tandis que devant elle, dans la partie inférieure, est agenouillée une mère implorant la résurrection de son enfant, qu'elle tient presque entièrement emmailloté dans ses mains. La représentation de l'enfant, avec le bras gauche et la tête entièrement affaissée, indique clairement qu'il s'agit d'un corps sans vie et non d'un simple malade. Les caractéristiques stylistiques de l'œuvre, en particulier le réalisme prononcé du visage et la sculpture minutieuse de la barbe, permettent de l'attribuer à un sculpteur de premier plan qui travaillait dans la région de Madrid au cours de la seconde moitié du XVIIIe siècle.
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La spiritualité de l'art. Ex umbra in solem.
08006 Barcelona - Espagne
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27/11/2025 : 19h00
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